vendredi 13 septembre 2013

Économiste de formation, Frédéric Lordon est notamment connu pour les chroniques iconoclastes qu’il publies régulièrement dans le Monde diplomatique. Volontiers hétérodoxe, il manie la plume avec style n’hésitant pas à porter le fer dans la plaie avec une évidente jubilation. N’a-t-il pas relaté la crise financière en alexandrin dans une pièce qui a été récemment porté au cinéma D’un retournement l’autre ?

Mais Frédéric Lordon est avant tout un chercheur en science sociale et, il faut bien le dire, de plus en plus un philosophe.

Le livre qu’il vient de publier aux Editions du Seuil, La société des passions. Pour un structuralisme des passions est sans aucun doute l’ouvrage le plus ambitieux que Frédéric Lordon ait publié à ce jour. Il synthétise les résultats d’une dizaine d’année de recherche en science sociale de l’économie.
Placés deux par deux sous quatre grands concepts (Recroisements, Structures, Institutions, Individus), les huit textes, qui sont rassemblés ici (publiés antérieurement dans différentes revues) jettent les bases d’une théories structurales des passions. Si les deux premiers textes ont partie lié avec une conjoncture particulière qui impose de repenser à nouveau frais les rapports entre philosophie et sciences sociales, les six autres textes s’attachent plus particulièrement à explorer la validité du modèle spinoziste appliqué aux grandes questions des sciences sociales. 

A dire vrai, cette validité ne fait guère débat tant l’auteur est convaincu de la puissance d’intelligibilité du spinozisme et s’il convoque, ici ou là,  Durkheim, Mauss ou Bourdieu c’est surtout pour indiquer qu’ils confirment les grandes intuitions spinozistes.

En effet, face aux grandes questions des sciences sociales, l'auteur revient quasi-systématiquement au concept central de la philosophie spinoziste, le "conatus", cet effort par lequel chaque chose tend à persévérer dans son être. Ce dynamisme fondamental associé aux mécanisme des affects offre une véritable théorie de l'action qui permet à Frédéric Lordon de récuser un certain nombre de faux problèmes : le sens, la liberté de l'individu, la légitimité des institutions, le contrat politique etc… Foin de toutes ces balivernes ! Pour notre auteur, ce qui rend compte de l’action humaine, c’est l’intérêt souverain qui se règle sur les institutions qu’il est, immanquablement, amené à rencontrer en tant qu’animal social.


Si l’espace de cette chronique ne permet pas de rendre justice à l’ambition théorique de Frédéric Lordon, insistons pour finir sur une idée force qui sous-tend tout le livre : à l'encontre de la pensée néolibérale, l’homme n’est pas libre et encore moins l’auteur de ces actes, il est fondamentalement déterminé de l’extérieur. Il est pris dans des institutions, autrement dit dans des structures qui configurent tous ses comportements… Et c’est sans doute dans cette remise en cause radicale du capitalisme néolibéral et de son imaginaire qu'il faut voir un des apports majeurs de cette théorie structurale des passions.
La société des affects. Pour un structuralisme des passion. Frédéric Lordon Editions du Seuil 22€

mercredi 20 juin 2012

Signature d'Enza Palamara

Enza Palamara signera son dernier livre Samedi 23 juin  à partir de 15h00

 

 

Des vols qui ont abouti

Editions La Centauré, 20€

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pensierosa

tu chemines

parmi les pierres

et les ronces

entourée

par un vol

de colombes

en émoi

mercredi 13 juin 2012

BACK COVER N°5

BACK COVER numéro 5 est enfin paru !!  la remarquable et passionnante revue de graphisme éditée par B42 s'est étoffée (une vingtaine de pages en plus) et est doté désormais d'un dos carré cousu (fini les agrafes !).
Elle s'adresse, comme toujours, à tous ceux pour qui la mise en forme d'un livre contribue fortement à la création du sens ou des effets de sens.
On retrouve, comme dans les précédents numéros :
- des entretiens (cette fois-ci Richard Hollis s'entretient avec Cornel Windlin sur son travail pour le Schauspielhaus de Zürich, et Peter Bilak s'entretient avec la conceptrice de livre Irma Boom )
-  des rééditions (un texte de 1927 de Paul Renner sur le Futura),
- des cartes blanches (Jérôme Saint-Loubert-Bié sur différentes éditions de Fictions de Jorge luis Borges).
(B42, 80 p., ill. coul. et n/b., 14€ )

à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore !
à collectionner pour les autres !!



toujours disponibles :
Back Cover n°1  9,70€
Back Cover n°2  9,70€
Back Cover n°4  9,70€


mercredi 6 juin 2012

dOCUMENTA (13)

La dOCUMENTA (13) commence le 9 juin prochain!
RESERVEZ DÈS MAINTENANT
le catalogue, le logbook et le guide la 13eme Documenta :



THE LOGBOOK retrace la préparation de la dOCUMENTA depuis 2010 à travers le compte rendu des discussions avec les artistes, des écrivains, des philosophes. Les photographies prises par Carolyn Christov-Berkagiev avec son potable documente l'évolution du projet et sa méthodologie.

804 p., env. 500 ph. coul., 20x24 cm, relié, 37€




 



THE GUIDEBOOK est entièrement consacré aux artistes exposés à la dOCUMENTA (13). Les illustrations, qui vont des notes aux documents photographiques en passant par des dessins sont proposés par l'artiste.
THE GUIDEBOOK contient un plan détaillé de la biennale avec une courte description des lieux d'exposition :

586 p, 848 ill. coul, 17,5x21,2 cm, broché, 30€



THE BOOK OF BOOKS reproduit la totalité des textes de la série 100 notes/100 thoughts et les contributions des commissaires de cette documenta : Carolyn Christov-Berkagiev et Chus Martinez

très nombreuses illustrations (1800 en tout!!), 728 p., 28x28cm, relié, 80€

samedi 2 juin 2012

Signature de Catherine de Smet

Catherine de Smet signera son dernier livre mardi 12 juin à 18h30.







Comment le logo du Centre Pompidou a-t-il été créé? Une théorie urbaine peut-elle s’exprimer dans la conception matérielle d’un livre? Le design graphique a-t-il servi la cause des femmes? En quoi consistent les archives spécialisées? Les textes réunis ici racontent des histoires de signes et d’objets: identités ...

Un dimanche sur terre

L'exposition de Stéphane Mahé s'est terminée le 31 mais dernier.


Pour ceux qui n'auraient pas pu la voir, le photographe vous propose une visite virtuelle  à 360°  sur  http://www.panoramic-360.info/stefan_mahe/stefan_mahe.htm
Cliquez sur chaque photo pour l'agrandir et mettre le son

mercredi 30 mai 2012

Exposition Les Petits Riens


MARDI 5 JUIN 2012 / 
VERNISSAGE AU CHERCHEUR D'ART / à partir de18h30

Les « Petits Riens » désignent les croquis que Bénédicte Klène réalise depuis 2003 sur des carnets de voyage qu'elle a longtemps tenu secrets.
Pour elle, un bon carnet doit toujours tenir dans une poche et le sien l’accompagne partout, en toutes circonstances. Bénédicte Klène tient ses carnets a bout de plume selon quelques règles de jeu très simples : dessiner tout simplement et directement a l'encre de chine sépia, et croquer les petits riens de la vie qui se trouvent a portée de notre regard.

Au fil du temps, les carnets se sont multipliés et leurs « Petits Riens » ont alimenté, nourri et régénéré́ ses recherches plastiques a l'atelier.
L’idée de départ est simple : il s’agit de sortir les dessins des carnets de croquis de leur confidentialité́ pour les laisser éclater en pleine lumière, les donner a voir au grand jour, marquant ainsi le passage irréversible d'une dimension intime a une autre, extime et publique.

Dans le petit espace de la galerie du Chercheur d'art, l'artiste présente des séries extraites des carnets : « les Petits Riens atlantiques », sérigraphies sur plexiglass et « Les Petits Riens d’Auray », des tirages Fine Art sur papier Velin d'Arches (exposés au cours de l’été 2011 a la Chapelle du Saint Esprit, a Auray).

Les « chroniques croquées du Pôle Sud » tiennent une place a part dans l’exposition : les images qui défilent sur des écrans numériques présentent un premier aperçu des Petits Riens que l’artiste collecte depuis le début de l’année au centre culturel de Chartres de Bretagne. « Ce qui m’intéresse dans ce travail, dit-elle, c’est de saisir une série d’instantanés aussi bien dans les ateliers, les coulisses, les scènes de spectacle ou les simples bureaux où la saison se prépare. Je conçois mon travail a mi chemin entre le carnet de voyage, le reportage et l’enquête documentaire. »